DES FEMMES QUI S'EXCITENT A "FEMELLISER" LEUR HOMME
Qu’espérer de plus de ce long parcours sexuel qui conditionne ma vie depuis tant d'années ? Moi le macho fier de sa virilité de mâle, me voici devenu un être hybride, mec à l'extérieur et femme à l'intérieur. Au contact de mes amies ghanéennes, un couple de lesbiennes, de Rio, une merveilleuse transsexuelle, et surtout de Yasmina qui m’imposa durant ces dernières années son délire de femellisation au point d’en perdre la raison, je suis devenu une personne à l'état ambigüe. Ni mâle ni femelle, je suis à présent incapable de me défaire d'une identité de genre hybride, incapable de revenir à mon état originel de mâle tellement je suis drogué aux hormones femelles. Il apparaît aussi dans ma démarche une contradiction que les transsexuelles dénoncent souvent. On ne peut pas être à la fois un homme avec une verge bandante et une femme avec des seins proéminent. Les hormones féminisantes s’opposent à cette dualité. Tôt ou tard leurs effets féminisants neutralisent la masculinité.
Les transformations liées aux hormones que je prends depuis des années sont physiquement bien installées à présent. Je ne me reconnais plus dans mon nouveau corps. Ma silhouette masculine a beaucoup perdu de sa virilité. Moi qui espérais garder un corps svelte et une énergie de bon aloi, je l’avoue, je n’aime plus mon corps. Mes muscles ont fondu comme neige au soleil et je manque totalement d'énergie. Résultat, le sport m’est devenu un exercice difficile. J’ai beaucoup grossi, un ventre proéminent, un bassin aux rondeurs inquiétantes, enrobé d’une masse adipeuse. Un régime s’impose, mais Dieu qu’il est difficile de résister à la faim qu’entraîne mon régime hormonal. Rendez-vous compte, j’ai pris deux tailles de pantalon depuis. Auparavant, j’adorais ma silhouette nue dans un minuscule string féminin. Mon corps ainsi vêtu me faisait penser à celui d’une femme. Il ne lui manquait que des seins pour être parfait. Et bien maintenant, je me trouve ridicule avec mon ventre débordant et mes chairs avachies. Et pourtant j’ai des seins…
En société, je garde l'apparence d'un homme viril, un peu macho, voire rebelle avec les femmes, mais à l’intérieur, je suis une femelle hypersensible, fragile et face à une situation triste, les larmes me montent facilement aux yeux. Moi, à qui on avait appris à ne jamais pleurer, je mesure les changements vécus. Une immense satisfaction tout de même, j’ai une vraie poitrine de femme maintenant. Oh, rien à voir avec les seins opulents qu’ont certaines femmes. Les miens poussent en pointe. Mamelons et aréoles sont projetés en avant, un peu comme les seins d'une fille pubère en développement. Comme tous les ados, il me faut attendre que la saillie des aréoles se résorbe et arrive au même plan que les seins si je veux atteindre le dernier stade de développement d'une poitrine de femme ; à la différence que je dois me bourrer d'hormones pour y arriver. Je me contente pour l’instant de petits bonnets B. Mais j’ai bon espoir d’atteindre une taille C, ceci grâce à l’allaitement qui gonflera mes glandes mammaires. Tout mon être tend vers ce but et j’adapte mon régime hormonal en conséquence.
Par contre, lorsque je vois les gens de mon âge, j’ai quelques avantages à prendre des hormones féminines. Ma chevelure présente un volume qu’on me jalouse parfois. Ma peau est d’une douceur agréable et les poils qui ont résisté à l’épilation laser sont devenus très fins. Moi qui avais les traits du visage assez dur, me voici avec un regard et un profil adouci. Les femmes ne s’y trompent pas et me sourient bien plus qu’avant. Et côté caractère, j’ai acquis une tolérance qui plait. Je ne condamne plus certaines idées comme auparavant.
Un problème nouveau tout de même, impossible de cacher ma poitrine sous les vêtements légers qu’on porte ici. Les mamelons pointent fièrement et le volume de mes seins est le reflet bien visible d'une nature ambigüe. Dans mon entourage professionnel, personne ne se doute de cette transformation si ce n’est que j'en perçois les regards curieux. Les gens pensent à une gynécomastie, une réaction fréquente chez les hommes de mon âge. Mais lorsque je suis torse nu, amis et médecins ne s’y trompent pas. Ils comprennent qu’il se passe quelque chose. Or ils n’osent pas me poser les questions qui gênent par pudeur…
Un parfum de dépression, peut-être. Mais, avant tout, le regret de n’être pas l’être idéal que mon esprit a forgé au contact des personnes qui ont accompagnées mes années d’homme mature femellisé : Un être hybride vêtu d’un minuscule string enfilé sur un corps lisse et svelte, une verge énorme et bandante, assisté d’une généreuse poitrine débordante de lait. Hélas, on ne peut être que femme ou homme…C’est cela que je voulais exprimer dans ce chapitre…
Ce texte dégage un parfum de... dépression. Désolé, je ne trouve pas d'autre mot...