DES FEMMES QUI S'EXCITENT A "FEMELLISER" LEUR HOMME
L’inceste - considéré aujourd’hui comme un acte de pédo-criminalité - est plus répandu qu’on ne le pense. La société occidentale est en rupture avec ses traditions, en rébellion contre les religions, la morale et l’ordre naturel. On le constate souvent sur Internet où chacun profite de cet espace de liberté pour déclamer SA vérité. Chez les croyants, on oppose inconsciemment l’argument religieux à l’inceste. Bien que d'autres gens n’aient plus aucun respect pour des pratiques religieuses révolues, ils en gardent néanmoins la morale. En conséquence, ceux qui pratiquent l’inceste impose la loi du silence à leur entourage, ce qui fait qu’une chape de plomb, un pouvoir oppressif du silence pèse effectivement sur l’inceste.
Des responsables publics parlent même de fléau à ce sujet : « Comment étendre au monde des idéaux de liberté et de démocratie pendant que dans nos maisons des monstres dévorent nos enfants ? » Des sociologues n’hésitent pas à associer l’inceste à un crime contre l’Humanité. D’aucun disent que les touristes occidentaux exportent leurs mœurs incestueuses comme les colons d’antan exportaient leurs maladies, pervertissant de fait des populations d’indigènes innocents. Encore mieux, on dit des enfants abusés qu’ils reproduiront plus tard sur leurs propres enfants les actes sexuels qu’ils ont vécus. Quant aux enfants, principaux concernés, ils tireraient du plaisir à avoir une telle relation avec leur parent. C’est un fantasme de tordu précisent les psys puisque la sexualité n’est pas encore inscrite en eux comme un désir conscient. Reste à définir à quel âge ils deviennent conscients. L’inceste pose d’une manière générale le problème angoissant de l’excès sexuel, de la démesure et de l’abolition de la conscience morale. Faut-il alors conclure à un constat dramatique, celui d’une société en pleine dérive face à la banalisation de l’inceste ? A voir les excès qu’on lit sur le Net, les détracteurs de l’inceste ont du travail avant d’arriver à leur fin.
Le lieu de tous les dangers, c’est d’abord la cellule familiale et son environnement immédiat. A l’évidence, un enfant de cinq ans agressé sexuellement par ses parents ne dit jamais non, ne se plaint pas ou ne prend pas d’arme pour se défendre. Ce n’est qu’une fois adulte qu’il comprend les conséquences de sa relation incestueuse. Conditionné plus tard par la morale sociale, il portera l’inceste en lui comme une tare, noyée dans le silence et la honte d’avoir été abusé. Mais alors, que penser de cette fille de quatorze ans ? Timide et boulotte, elle n’avait aucune amie au collège. Comment attirer l’attention des autres filles pour qu’on la prenne en considération ? Pour se rendre intéressante, elle raconta à une copine de classe que son père avait abusée d’elle, qu’il l’avait violé plusieurs fois. Un mensonge si lourd de conséquence que son père fut condamné à douze ans d’emprisonnement. Piégé par le système des adultes, elle n’eut jamais le courage d’avouer la vérité. Ce n’est qu’une fois majeure et rongée par le remord qu’elle reconnut son horrible imposture. On aurait apprécié que la justice fasse son travail, même tardivement, et punisse cette jeune fille devenue femme entre-temps. Hélas, il n’en fut rien.
Rendez-vous compte, d’après une récente enquête européenne, 87% des accusations d’enfants se révèlent être fausses ou exagérées. Un constat effrayant qui gagne aussi les prétoires français : des centaines de pères se voient accusés, souvent à tort, du pire des crimes. Certains y perdent leur honneur, leur emploi, leur femme et l'amour de leurs enfants. A force de protéger les enfants au détriment des parents, nous vivons un climat qui favorise ces dérives : « C’est épouvantable me disait une fille dont les parents divorçaient. Ma mère a accusé faussement mon père d’inceste pour gagner son procès. »
On a coutume de dire que l’enfant est un petit être innocent et totalement asexué. Pas si innocent que ça lorsque je repense à mes propres réactions. Ce fut en faisant ma toilette, en me lavant méthodiquement le sexe et le derrière que Maman me fit découvrir le plaisir des contacts intimes, des soins parfois intrusifs sur mon corps d’enfant. Que j’ais une érection dans ce cas, nous amusait beaucoup. Et je ne parle pas de l’allaitement à long terme. Incapable de m’en passer, il nous lia intimement pendant des années. L’emprise maternelle se construisit au fil des ans et noua des liens entre tendresse naturelle et séduction, entre fusion et confusion. Il n’est pas toujours facile de faire la distinction. En disant cela, je me souviens de cette maîtresse femme : « Un doigt passé rapidement dans ma petite fente de fillette pendant le bain dans le seul souci de propreté fut pour moi le big-bang du plaisir sexuel. » Dès son plus jeune âge, l'enfant explore son corps et en apprend les multiples ressources. Il voit ses parents nus et remarque les différences sexuelles. Même s’il ne comprend pas pourquoi, il devine, il entend, il voit parfois.
Je pense aussi aux relations familiales qui ont tendance à se brouiller actuellement, favorisant de ce fait l’inceste. Les marques symboliques de la différenciation mère-fille s’estompent, les vêtements sont les mêmes et les rôles sociaux deviennent interchangeables. Plus rien ne distingue une mère de sa fille si ce ne sont ses rides aux coins des yeux. Pourquoi en serait-il autrement pour la sexualité ? L’adolescente, qui bouillonne d'émotions contenues, se retrouve dans les bras de son père pour un simple câlin paternel. Pensez-vous qu'elle reste inerte ? Et le père qui tient dans ses bras sa fille, une femme maintenant, reste-t-il de marbre quand il sent ses seins contre son torse ? Idem pour une mère qui embrasse son fils adolescent. Il est normal qu’elle soit troublée de le voir devenir homme. Et l’ado qui regarde les filles, normal aussi que sa mère en soit la référence. Moi, j’ai bandé pour la mienne ! Or ce qui retient les parents de passer à l’acte, c'est uniquement l’interdit de l’inceste et la menace d’un emprisonnement qui pèse sur leur tête. Où est la morale dans tout ça ? Quant aux frères et sœurs, aux cousins et cousines qui partagent leurs premiers émois sexuels, ils n’ont pas encore conscience de l’interdit porté sur leurs actes incestueux.
Rien à voir avec ces viols d’enfants décrits par des médias à la recherche du sensationnel ou de ces associations, souvent excessives dans leurs propos, qui condamnent avec violence la déchéance de l’inceste : « Nous ne sommes pas tous des bourreaux emplis de cruauté disent des mères et des pères incestueux. Pourquoi opposer la vertu au sadisme, la morale à une sexualité libérée ? » Journalistes et associations se complaisent dans des détails sordides ou l’enfant se comporte toujours en victime abusée. Il faut dégoûter les foules de l’inceste et bannir définitivement ces conduites indignes. Et quoi de mieux que de mettre en avant la déchéance morale et la menace d’emprisonnement ? Dans tous les procès d’inceste ou de viol sur mineurs, la société ne retient que le coté sombre des affaires. Elle parle systématiquement d’agression sexuelle afin de choquer. Et oui, en droit coucher avec des enfants, même s’ils sont consentants, relève aujourd’hui d’un viol sur mineur, délit jugé par les cours d’assises ; des juridictions qui s’adressent aux personnes accusées d’avoir commis un crime. Or les crimes sont des infractions passibles d’une peine de réclusion ou de détention criminelle allant de 15 ans à perpétuité.
La fascination du traumatisme incestueux est telle chez les gens puritains qu’elle fait écran à l’histoire même des enfants en les réduisant systématiquement à un statut de victime. S’ensuit sur le plan juridique une véritable instrumentalisation avec toute une série de mesures, placement, éloignement, surprotection qui finit par isoler l’enfant du milieu familiale. L’exclusion de la mère ou du père abuseur remplace le travail d’écoute et de recherche sur la nature même des liens de filiation. Des décisions discutables à mon avis. Ne reviennent-elles pas à décider à la place de l’enfant ce que doit être son devenir au risque de l’enfermer dans la passivité ? On pense la mise à l’écart du parent incestueux suffisante pour protéger les enfants et leur permettre de se reconstruire. Et pourtant, cela ne les empêche pas de se scarifier, de faire des fugues ou des tentatives de suicide. L’emprise du parent abuseur risque très vite d’être remplacée par celle de l’institution qui prend en charge l’enfant abusé. Réintroduire l’histoire et le devenir du parent incestueux rappelle à l’enfant ses liens de filiation. La stigmatisation, la diabolisation, l’exclusion, l’isolement des enfants abusés suivit de l’élimination du parent abuseur ne font que renforcer leur confusion identitaire de victime honteuse, condamnée à jamais à la mort psychique. Pour que la séparation soit réparatrice, il faut écouter ce que dit l’enfant. Ne jamais s’entretenir avec lui de sa mère ou de son père incestueux, c’est lui signifier qu’ils sont interdits. N’est-ce pas une nouvelle fois l’abandonner dans ses interrogations et ses doutes, dans ses peurs et sa culpabilité, n’est-ce pas le maintenir sous la menace du non-dit et de la soumission ?
Croyez bien que je compatis pour ces enfants abusés qui ont souffert de parents violents ou irresponsables, de prédateurs sexuels ou de pédophiles. J’ai conscience qu’ils sont traumatisés à vie et qu’il leur est difficile de se reconstruire. Devenu adulte, ils se confieront rarement à un proche ou à un service social ne voulant pas que leurs confidences salissent leur réputation et celle de leur famille. Ils auront honte de supporter les effets d’une procédure judiciaire ravageuse et voir leur parent en prison est une responsabilité lourde de conséquences. On ne détruit pas facilement sa famille même si l’inceste vécu offense. Cela ne résout d’ailleurs pas leurs problèmes. Ceci dit, la société insiste tellement sur leur condition d’enfant abusé que ceux-ci finiront par être traumatisés. En conséquence, ils garderont souvent pour eux la relation incestueuse vécu au sein de leur famille. Les arguments avancés dans ce livre pour justifier l’inceste vécu avec Maman, ma Tante et ma Cousine ne pourront donc que les indigner…