DES FEMMES QUI S'EXCITENT A "FEMELLISER" LEUR HOMME
A la longue, mon père s’inquiéta de ces attitudes ambigües. Selon lui, l’influence maternelle perturbait sérieusement mon éducation de garçon. De me voir réagir en fille le contraria. Il me demanda si j’aimais porter des petites culottes de filles. Je répondis ce que Maman m’avait dit : " Les culottes de fille me conviennent mieux ; elles sont bien plus douce sur ma peau que des slips de garçon." Au comble de l’exaspération, il tenta de corriger la relation fusionnelle avec Maman avant qu’il ne soit trop tard. Pas question de faire de son fils un garçon efféminé !
Le drame eut lieu lorsqu’il nous surprit un soir dans ma chambre. Maman me donnait la tétée avant de me souhaiter bonne nuit. Voir son fils coiffé et maquillé comme une poupée, juste vêtu d'une petite culotte de fille et être encore allaité à cet âge le contraria. Emporté par une colère subite, il s’en prit à Maman. Il lui reprocha mon éducation particulière : « Mon fils n’est pas une fille. Tu veux en faire un PD ? » En conséquence, il décida de m'éloigner d'elle pour qu’on me donne une éducation plus conventionnelle. Et surtout, il voulut casser la relation fusionnelle que je partageais avec Maman.
Afin de me défaire de l’influence néfaste de Maman, mon père m’inscrivit donc comme interne dans un pensionnat de garçons, très loin de la maison familiale, près de Paris. Maman tenta bien de s’y opposer, mais que pouvait-elle faire face à l'autorité paternelle ? Elle rétorqua que j’avais tout d’un petit garçon normal, dans mes attitudes et dans mes jeux : « Il sait qu'il est un garçon, il fait la différence dans ses dessins - les personnages, moi, lui et toi sont sexués - Il n'a aucune conversation ambigüe. Il ne fait qu’imiter sa mère, ce qui est normal à son âge ». Hélas, rien ni personne ne modifia la décision de mon père. Maman en pleura de rage et d’impuissance. Ce fut à la suite de cet incident qu'elle me sevra du lait maternel, contrainte et forcée puisque je partais loin d'elle. J’allais avoir sept ans...
A suivre…