DES FEMMES QUI S'EXCITENT A "FEMELLISER" LEUR HOMME
Développer une belle poitrine de femme chez un homme résulte avant tout d’un savant dosage d’anti-androgène et d’estrogène, l’hormone de la féminisation, et dans une moindre mesure, de la progestérone, l’hormone de la fécondation. Souvent oublié des médecins européens, la prolactine, l’hormone qui favorise les montées de lait et les hormones de croissance HGH interviennent aussi dans ce processus. Tout part de l'hypophyse une petite glande basé sous le cerveau qui régule les hormones. L'hormone qui commande le processus mâle ou femelle est LH. L'hormone qui régule et dose par rétroaction les récepteurs hormonaux est FSH.
Les substances hormonales féminisantes sont pour l’essentiel des molécules qui modifient le métabolisme d’un homme, ce qui revient à basculer d’une biologie hormonale de mâle vers celle d’une femelle. Pas évident, vous en conviendrez ! De plus, ce sont les effets secondaires de ces substances qui sont recherchées, application qui n’est pas prévue par les laboratoires. Sans compter que leurs réactions varie d’une personne à l’autre d’où les nombreuses versions médicamenteuses qui se trouve sur le marché. Pas facile de s’y retrouver dans cet arsenal pharmaceutique. Et que d’hypocrisie ! Les laboratoires ne vantent jamais les propriétés de ces médicaments lorsqu'il s'agit de transsexuelles. Questions de réputations ou d'image de marque peut-être. Ou alors, le marché n'est pas assez "juteux" financièrement pour y risquer leur réputation. Dans l’un comme dans l’autre cas, on ne peut que s’offusquer de l’attitude d’une médecine qui se dit au service des Hommes.
Les
oestrogènes
Les estrogènes ou œstrogènes, c’est la même chose, sont les hormones
féminisantes par excellence. Elles développent les caractères sexuels secondaires comme les seins, ce qui nous intéresse justement ici. Outre la féminisation, leur action faiblement
anti-androgène modifie aussi l’humeur ; on devient plus calme et moins agressif. Associées à un anti-androgène, leurs effets sont plus efficaces, mais alors, faites une croix sur la virilité. A
ce niveau, on joue dans la cours des transsexuelles...
Les estrogènes disponibles sur le marché se présentent sous plusieurs formes.
Les œstrogènes naturels ou œstradiol :
A base de 17-bêta-estradiol micronisé, on les trouve sous forme de
comprimés, de patchs et de gels cutanés. Les médicaments les plus usités sont Œstrone, Œstrodose, Oestrogel, Estrofem, Progynova et Estréva. Tout en étant plus contraignant, les gels et les
patchs ont la préférence des médecins aujourd’hui. La forme transdermique est préférable aux comprimés du fait qu'elle préserve le foie et réduit considérablement les effets nocifs gênants. Les
patchs prévus pour plusieurs jours sont d'un prix élevé et ont l’inconvénient de se décoller trop souvent. Quant au gel, l’absorption par le sang se fait selon un cycle quotidien de 12 heures au
maximum. Les doses d’œstrogène généralement prescrites s’étalent de 0,625 à 2,5 mg/j.
Les œstrogènes
de synthèse :
La forme la plus connue est l’éthynil-estradiol. On déconseille ces
estrogènes du fait de leurs réactions importantes sur la santé, risque de phlébites, d’embolies ou de cancer du foie. On trouve aussi une forme injectable, Estradiol-retard. Très efficace aux
dires des transsexuelles. par contre, on lui reproche son dosage mal réparti dans le temps.
La progestérone :
Hormone de la fécondation, elles est habituellement prescrite aux femmes pour soigner des tensions mammaires douloureuses ou corriger un déficit hormonal suite à une hystérectomie ou en rapport avec la ménopause. Certaines femmes disent que cette hormone favorise le développement de la poitrine tandis que chez d'autres, elle reste sans effet sur la taille des seins. Des patientes rapportent même que leur pilosité se renforce avec cette hormone, justifié par son coté légèrement androgène. Chez les transsexuelles, elle favoriserait la croissance des cellules mamaires.
Des études cliniques faites au USA démontrent que la progestérone agit chez les hommes comme anti-inflammatoire, antihypertenseur, protège contre le cancer de la prostate, aide la fonction thyroïdienne, normalise les niveaux de glucose, favorise la libido et la fonction érectile. On dit aussi qu’elle rétablit l’équilibre hormonal par rapport à la prise d’estrogène qui, elle, est déstabilisante.
La connaissance des hormones reste un domaine passionnant qui nécessite encore beaucoup de recherche. Voyez la DHEA par exemple qui fut très longtemps interdite en France avant qu'une étude sérieuse ne valide ses bienfaits.
On trouve la Progestérone essentiellement sous forme de comprimés souples. Les médicaments les plus couramment prescrits sont Provera et Duphaston en comprimés ainsi que Progestogel en gel. On conseille de la prendre en association avec un estrogène, les estrogènes pris seul à long terme favorisant le cancer du sein.
La
prolactine
Comme pour les estrogènes et la progestérone, l’hypophyse stimule aussi la production de prolactine chez les hommes, mais à une dose infime comparativement aux femmes. Cette hormone « réveille » les glandes mammaires et stimule donc la production de lait. Résultat, les cellules des glandes mammaires se développent, ce qui fait grossir encore plus la poitrine par réaction. Chez les transsexuelles, on observe parfois des galactorrhées, des montées de lait inopinées plus ou moins importantes. Inconvénient de la prolactine, elle s’oppose à la production de dopamine, un neurotransmetteur responsable de l’équilibre nerveux, ce qui engendre parfois un état dépressif.
La molécule généralement utilisée pour favoriser la Prolactine est Motilium plus connue en France sous le nom de Dompéridone. Alors qu'elle est précrite pour des problèmes de nausées, une fois de plus, ce sont ses effets secondaires qui sont recherchés. Elle favorise des montées de lait en quelques jours chez les femmes qui viennent d’accoucher. Mais on déconseille de l’utiliser trop longtemps à cause de ses effets sur le rythme cardiaque chez certains patients.
En ce qui concerne les hormones de croissance, elles favoriseraient la multiplication des cellules de la poitrine. Ce qui semble évident chez une adolescente en pleine croissance semble l’être beaucoup moins chez un homme adulte. Je n’ai trouvé aucune étude fiable à ce sujet.
Reste un dernier point. Aux hommes qui prennent des compléments alimentaires, attention à ne pas faire de mélanges qui contrarient les hormones femelles et donc le développement de votre poitrine. Je pense à la Carnitine par exemple, un acide aminé utilisé par les sportifs.