DES FEMMES QUI S'EXCITENT A "FEMELLISER" LEUR HOMME
Mon existence entre ces deux femmes et leur ami travesti ne fut que du bonheur. Les mois passèrent en parfaite symbiose, dans une totale harmonie. Je devins l’homme le plus heureux du monde, même si j’éprouvai parfois de la gêne à être un amant féminisé. Je m’habituai à ma nouvelle condition de mâle actif et de femme passive. Je plaignis les hommes coincés dans des valeurs morales rétrogrades à mes yeux. Mieux valait se faire plaisir ainsi que d’être brimé toute sa vie pour des questions de fierté ou d’honneur mal placé. Etre un homme tout en vivant sexuellement ma féminité devint mon sacerdoce. Notez que je ne parle pas encore de "femellisation". Je n'étais alors qu'un timide débutant à ces jeux féminins. Et ma foi, si je prenais mon pied à me faire sodomiser pourquoi m’en priver. Etrange situation où je ne ressentais rien d'homosexuel à de telles attitudes. Pourtant, je me posais souvent la question. Partager ces comportements marginaux avec ce travesti et les filles me rendit encore plus complice.
C’est alors que Mariam révéla à Fatou et à son ami travesti une machination incroyable. L’idée enflamma leurs sens et stimula leur esprit machiavélique. Cela dépassa tout ce qu’un esprit sain pouvait imaginer. Emballé, émerveillé, ébloui, les superlatifs ne manquèrent pas pour décrire la situation. Mariam réussit à convaincre tous les protagonistes concernés par cette horrible machination. Moi-même, je restais dans l'ignorance jusqu'au dernier moment.
Lorsque les filles me prévinrent de leur projet, tout était déjà organisé. Je ne pouvais plus reculer. Elles en seraient les spectatrices privilégiées. Je fus choqué par une telle idée. Aucune femme dans ma vie n’avait atteint un tel degré de perversité : "A en devenir malsain me dis-je." Je refusai leur deal monstrueux, d’autant plus que les filles n’auraient aucun contrôle si cela dérapait. Qu'elles aient pensé à un tel scénario me sembla dantesque.
En fait, il s’agissait d’organiser mon enlèvement et ma séquestration par des inconnus puis pieds et poings liés à me violer outrageusement. Ces gens profiteraient de mon corps sans vergogne, au gré de leurs envies durant tout un week-end. En arriver à cet extrême me fit penser à ces femmes gynarchistes et vengeresses qui s’excitaient à jeter en pâture leurs soumis. Fatou et Mariam étaient-elles extraverties au point de prendre leur fantasme pour la réalité ?
Leur ami travesti avait contacté des homos purs et durs dans ce but ; d'authentiques machos gays bardés de clous et de cuir qui s’éclataient en dominant violemment des hommes soumis. L’idée leur avait plu. Mariam évita de me dire comment cela se passerait. Face aux élucubrations des filles, je n’eus plus le choix ? J’en conclus que j’habitais une maison de détraqués sexuels. Les filles me répondirent que je les aimais parce qu’elles étaient justement ainsi. Elles n’avaient pas entièrement tords. Aucune femme n'avait su stimuler ma libido à ce point…
A partir de cet instant, la situation devint infernale. Ce fut le début d’un véritable calvaire d'angoisses. Un sentiment menaçant m’envahit progressivement. A chaque instant du jour ou de la nuit, je vivais dans la crainte d’être kidnappé puis abusé violemment par des inconnus. Fallait-il leur résister et me battre au risque de prendre des mauvais coups ? J'imaginais des hommes cagoulés qui me forçaient à monter dans leur voiture. Les yeux masqués, ils me conduisaient dans une maison abandonnée. Et là commençait mon martyre. Livré à leurs pulsions sexuelles, je craignais surtout la sauvagerie d'un tel viol. Et pourtant, cette idée déclencha en moi des poussées d’adrénaline insoupçonnables. La peur, l’angoisse et l’excitation de vivre si intensément me mirent la pression. Je pensai à ces jeunes gens qui provoquaient le sort dans des sports à haut risque. Le grand frisson quoi ! Mais là, c’était différent. J’étais LA victime passive qui n’avait pas le choix.
Je vécus dans une angoisse permanente durant les semaines qui suivirent. Je devins un homme traqué, épié et suivi dans ses moindres déplacements. Je me méfiai des inconnus dans la rue et je ne manquai jamais de me faire accompagner dans mes déplacements. Dès que j’étais seul, j’observai autour de moi, je me retournai sans cesse pour voir si j’étais suivi. J’évitai même de sortir le soir. Une peur viscérale s’installa à la longue, obsédante, incessante, comme une douleur lancinante. Une crainte indescriptible au point de menacer Fatou et Mariam de les quitter. Je m'énervai sans cesse entre ces deux femmes et leur copain travesti, leur reprochant d'en venir à de tels extrêmes. Rien n'y fit, je me sentis désarmé face à leurs obsessions sexuelles.
J’insistai pour que ce jeu pervers cesse. Or, les filles semblaient conditionnées par leur ami travesti. Je les menaçai de réagir violemment s’il le fallait. Ma relation avec elles se compliqua sérieusement. Je précisai détenir en permanence un couteau à cran d'arrêt sur moi. J'eus l’impression trouble de priver de dessert les filles, voire même de briser leur rêve en refusant une telle aventure.
Les semaines et les mois passèrent. Voyant que rien n’arrivait, je finis par me calmer. Chacun d'entre nous finit par ranger au placard ce délire de viol collectif. Encore aujourd'hui, j'ai des frissons qui me parcourent l'échine quand j'y pense...