Partager l'article ! Allaiter, 2, L'ALLAITEMENT PROLONGE: A chaque retrouvaille après des mois d'absence au pensionnat, un irrésistible ...
A chaque retrouvaille après des mois d'absence au pensionnat, un irrésistible élan me poussait vers les seins de Maman. J'en donne un exemple après mon premier séjour au pensionnant dans le livre "Une jeunesse dorée". J'avais alors sept ans. Non seulement je ressentais le besoin de sentir la chaleur de son corps, mais aussi de retrouver le goût de son lait nourricier. J’allais jusqu’à forcer sa résistance en violant littéralement sa poitrine. Mes mains fouillaient dans son corsage, en sortaient lestement un sein puis je tétais avec gourmandise. Quel délice de retrouver le goût de ce délicieux breuvage après des mois de privation ! Ayant conscience de transgresser un tabou moral, Maman tentait bien de me raisonner. Mais que pouvait-elle faire face à mon insistance ? Poussée par son instinct maternel, elle ne résistait pas longtemps. Toute à la joie de revoir son fils chéri, elle capitulait sous mes assauts. Fallait-il condamner ces agissements pourtant si naturels à mes yeux ?
On dit que les enfants se détachent d’eux-mêmes du sein de leur mère vers deux ans, l'âge où ils prennent conscience de leur identité de genre, garçon ou fille. Ce qui fait qu’au-delà de cet âge, notre société condamne fermement l’allaitement. C’est faire abstraction des enfants qui éprouvent le besoin de téter plus longtemps, de ces mères qui apprécient le lien que procure l’allaitement avec leur enfant. Bien avant l'apparition des laits industriels, il était banal d'allaiter les enfants jusqu'à quatre ou cinq ans...
Nos pédopsychiatres nous enseignent que le sevrage a pour but de casser le cordon ombilical entre la mère et son fils. Une « rupture » qui permet plus tard à ce fils de prendre son autonomie puis de s’affirmer en tant qu’adulte. Cette réaction, en général quasi innée, n’est que très peu fonction du lien affectif qui lie l'enfant a sa mère. Faut-il alors mettre des limites à l’allaitement prolongé ? Oui bien sur, il est souhaitable qu’un garçon pubère porte plus d’intérêt aux seins des autres filles plutôt qu’à ceux de sa mère. De même, qu'une jeune fille doit ressentir plus d’attrait à proposer ses seins à un garçon de son âge plutôt que de recevoir ceux de sa mère - même si de nos jours le biberon a pris leur place dans notre culture. Ceci dit, durant son enfance et tant qu’elle n’a pas de seins la fille ne peut pas proposer grand chose…
A lire certaines expériences d’allaitement prolongé sur le Net, je constate que je ne suis pas le seul à avoir téter Maman plus longtemps que de coutume. Voyez par exemple cette mère qui allaite encore sa fille de huit ans. A l’évidence, le plaisir ressenti par l’une comme par l’autre va bien au delà de l’allaitement nourricier.
http://www.youtube.com/watch?v=uHRyRCHuQ7g
Ou pour ceux qui comprennent l'anglais : http://www.dailymotion.com/video/xqaivw
Je disais plus haut que la plupart des enfants se détachent du sein de leur mère vers deux ans. Ca peut aussi se passer plus tard, à l'âge de raison vers les six à sept ans, quelque fois à la puberté, lorsque l'adolescent commence sa mutation hormonale. Evitons au risque de déstabiliser nos enfants de les sevrer brutalement après un congé de maternité comme c'est l'usage actuellement. Combien de génération ont été privés du lait maternel à cause de nos moeurs occidentales ! Dans beaucoup de cultures traditionnelles, les femmes vivent avec la poitrine nue et les mères donnent naturellement le sein à leurs enfants jusqu’à un âge très avancé. Dans une tribu mongole par exemple, les adultes boivent même le lait des femmes, ce qui choque nos esprits d'occidentaux. Une vision négative caractérisée par le fait que chez nous les seins sont devenus avant tout des zones sexuelles. C'est rejeter le fait que la mère tire du plaisir à donner son sein, et que l’enfant en a également a le recevoir. Le dégoût que beaucoup de personnes ressentent est purement culturel et renvoie à notre système de valeurs. C'est malheureux à dire, mais on tombe là dans le domaine de la pathologie dès qu'on aborde l'allaitement à long terme. Pourquoi faut-il se couper des rythmes biologiques pour des questions pratiques ou culturelles ? Le sevrage doit se faire naturellement, attendre que l'enfant comme la mère se détache l'un de l'autre, sans pour autant ressentir un sentiment de culpabilité.
De quel droit les sociétés modernes censurent-t-elles une maman et son enfant en cas d’allaitement prolongé ? Rendez-vous compte, chez nous en France, des mères ont été accusées d'abus sexuel ou de mauvais traitements à enfants parce qu'elles avaient choisi d’allaiter à long terme. Maman, comme toutes les mères dans son cas, cachait donc cette habitude innée. Inutile de provoquer l’entourage. Moi-même j’en prenais conscience en grandissant. En conséquence, je n’en parlais à personnes, et surtout pas à mes copains du pensionnat.
Je conclurai ce chapitre en précisant que l’allaitement prolongé provoque un très fort lien affectif entre la mère et son enfant. Selon les psys, plus un enfant profite de l’affection de ses parents au cours de son enfance et plus il aura d’affection en retour à donner à ses futurs enfants...
DERNIERS COMMENTAIRES