Je souhaiterais revenir sur l'allaitement long développé au chapitre 2, "Allaitement prolongé". L’allaitement long, une expression choquante de nos jours tellement les femmes manquent au principe le plus élémentaire de nourrir leur bébé au sein. Dans cette forme d’allaitement, c’est l’enfant qui décide naturellement de son sevrage, autrement dit, c’est un allaitement à la demande à la condition que la mère puisse suivre les contraintes qui lui sont liées.
Le mode de vie des femmes d’aujourd’hui fait qu’elles doivent reprendre impérativement leur activité professionnelle après un congé de maternité. Et pourtant, des femmes souhaiteraient le prolonger tant le plaisir partagé avec leur bébé est grand. De ce fait, nombreuses sont celles qui cessent d’allaiter après trois mois, une privation qui perturbe profondément leur bébé. D’autres femmes, considérant que l’esthétique de leurs seins est plus importante que d’allaiter leur enfant, passent directement au biberon. Des laits faits par des industriels peu scrupuleux, plus intéressés par le profit que par la santé des nourrissons. Nous vivons actuellement un exemple concret avec Lactalis et ses laits pour bébés. Comparativement au lait naturel, ces laits artificiels engendrent souvent maladies et complications. Certains psys conseillent même de cesser l’allaitement long, car il prouverait un raté du sevrage tandis que des lesbiennes féministes s’opposent carrément à la lactation. Une fonction animale de femelle selon elles, indigne des femmes. Or, des spécialistes précisent même que des enfants allaités artificiellement seront des enfants contrariés plus tard. On le constate les opinions sur l’allaitement naturel divergent, souvent au détriment de l’enfant.
Je ne rappellerai pas ici les bénéfices de l’allaitement naturel. Quant à l’allaitement long, le lait maternel reste recommandé en complément de la nourriture solide au-delà de 6 mois, car il couvre une part importante des besoins nutritionnels et des apports énergétiques de l’enfant. De plus, toutes les études sur l’allaitement long démontrent un développement cognitif et social bien meilleur que chez l’enfant allaité artificiellement. De toute façon, je ne vois pas l’utilité d’imposer une limite d’âge à la pratique de l’allaitement long dans la mesure où l’enfant finit par s’arrêter de lui-même. Il existe plusieurs schémas de sevrage, fonction de la durée d’allaitement :
- Quand l’enfant commence à parler et à marcher autour d’un an à un an et demi
- Puis à l’âge de raison vers six à sept ans
- Et enfin à la prépuberté, lorsque le corps de l’enfant se transforme sous l'action de la montée hormonale, lorsque sa sexualité propre se développe. On considère qu’il cesse son allaitement au moment où lui-même s’ouvre au monde extérieur.
L’allaitement long choque beaucoup en France. Non seulement on le considère indécent, mais on a aussi tendance à l’assimiler à de l’inceste. Un dégout purement culturel. Or, une relation incestueuse se caractérise d’abord par la recherche d’un plaisir sexuel qui répond à un mécanisme hormonal bien précis, mécanisme qui, à défaut d’hormones sexuelles spécifiques, n’existe pas encore chez l’enfant en bas âge. À l’évidence, on a tendance à associer les seins à la sexualité et donc à les réserver au monde adulte. Et pourtant dans les cultures, dites, anciennes les seins étaient naturellement dénudés, car ils n’avaient pas ce caractère sexuel qu’on leur prête actuellement. Dans beaucoup de cultures asiatiques comme africaines, les mères donnaient le sein jusqu’à un âge très avancé. Ces mères avaient compris que nourrir un enfant au sein lui évitait des carences nutritives susceptibles de nuire à son développement.
En ce qui concerne « la rupture ombilicale » de l’enfant, le sevrage, il intervient lorsque l’enfant commence à s’extérioriser du milieu familial et entreprend son propre processus procréatif ; une réaction innée qui survient au plus tard à la prépuberté. Toutes les données historiques sur l’allaitement naturel nous démontrent que le sevrage naturel a lieu vers l’âge de deux à trois ans. A cause de la pression culturelle, beaucoup de mamans continuent d’allaiter en secret sans même en parler à leur médecin tellement elles sont gênées par la forte intimité qu'elles partagent avec leur enfant. Restent malheureusement ces femmes qui n'arrivent pas à produire suffisament de lait ou qui ont des problèmes de santé…
Des études effectuées sur des mammifères conduisent à définir l’âge du sevrage vers 5 à 7 ans. La palette est donc large en matière d’allaitement naturel. Tout comme l’enfant apprend à marcher, à parler, il décide de son sevrage quand il s’ouvre au monde extérieur. Le sevrage long se fait toujours progressivement ce qui laisse le temps, à l’enfant comme à la maman, de se séparer en douceur, d’autant plus qu’une mère comme son enfant tire un plaisir certain de l’allaitement : le sevrage progressif présente moins de risque de dépression, un peu de nostalgie quand même et des seins douloureux pour la maman en attendant que les montées de lait régressent. À moins que le conjoint prenne la relève si la mère éprouve le besoin de continuer. Mais bien souvent après un allaitement long, la maman ressent généralement le besoin de se reposer et de reprendre une vie plus ordinaire.
Difficile donc pour les adeptes de l’allaitement long de donner un âge de sevrage précis. Les spécialistes définissent néanmoins un seuil bas de 2 ans et demi et un seuil haut vers 6 à 7 ans. Ce qui n’empêche pas certaines mères d’allaiter jusqu’à ce moment où leur l’enfant s’ouvre au monde extérieur, soit à la prépuberté vers dix ans...
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