Revenons dans ce magasin ou Amanda, une amie transsexuelle, essayait maladroitement ses vêtements masculins dans le but de se présenter à son futur emploi de serveur. Je remarquai près de la caisse un discret présentoir avec des culottes de femmes de toutes les couleurs. Irrésistiblement attiré, je m’en approchai et découvris de tout petits strings. Waouh, de minuscules triangles hyper-sexys comme je les aimais ! Qu’il est difficile d’en trouver aujourd’hui, car la mode est aux culottes à taille basse alors que moi, j’adore les remonter bien haut sur mes hanches à la façon de Pamela Anderson. A condition d’être intégralement épilé, cela donne un look sexy et bien plus féminin à mon corps. Question d’esthétique et de bon goût au regard des femmes. Quelle horreur ces hommes qui s’exposent en lingerie de femme avec des poils débordants de partout. Une insulte à ceux qui aiment porter ces délicats tissus ! Normal que les femmes nous fuient dans ces conditions, c’est si ridicule ! Surprenant aujourd’hui comme certaines femmes nous apprécient ainsi. Pour elles, un sexe et un anus de mec épilé a quelque chose de fascinant. Les mœurs évoluent...
A voir ces fins tissus exposés, je les imaginai sur mon ventre lisse. Impossible d’y résister, je choisis un string d’un bleu éclatant et l’observai en détail ; une taille médium faite dans une matière extensible. Une matière idéale. De par l’étroitesse des strings de femme à l’entrejambes, il n’est pas évident d’y loger la protubérance de mon sexe. C’est pourquoi j’apporte une attention particulière à ce détail. Cela m’évite de remettre en place mes attributs de mâle qui débordent souvent d’un string mal ajusté. Nos amies transsexuelles qui ne sont pas opérées du sexe savent de quoi je parle. Autre chose à laquelle j’attache une grande importance. Avec le poids de mon sexe, la ficelle du string finit à la longue par irriter l’anus. Destiné aux femmes, ce n’est pas leur but à l’origine, j’en conviens. L’idéal à mes yeux est un string dans une matière extensible, qui remonte bien haut sur les hanches, très étroit devant sur le ventre, avec l’entrejambes relativement large et qui se termine à l’arrière par un triangle qui met en valeur la rondeur des fesses. Reste que je craque à chaque fois pour ces petites choses terriblement sexys. Et ce jour-là, ce ne fut que du plaisir pur...
Rien que de toucher ces fins-tissus me faisait trembler d’émotion. Je me rappelai alors combien je me sentais honteux et en même temps excité lorsque j’en achetai auparavant. Dans le parcours d’un soumis femellisé entre une grande part d’humiliation sexuelle. Pour cela, la Domina exploite l’excitation ressentie par son soumis pour neutraliser sa condition de mâle et l’amener dans un monde qu’il ne maitrise plus. Et dans mon cas, quoi de mieux que de m’obliger à acheter moi-même mes petites culottes tellement elles m’excitaient.
Intimidé et malgré tout irrésistiblement attiré par les culottes de femme, je les choisissais au début comme un voleur pris en flagrant délit. En ce temps-là, j’adorais les dentelles. Gêné, j’avais l’impression que tout le monde m’observait. Tête baissée, je subissais honteusement le regard des clientes, des vendeuses trop curieuses ou celui insistant des caissières. Je m’en sortais en précisant que c’était un cadeau pour ma femme. Mais dans ce cas, il fallait le faire emballer, ce qui m'exposait encore plus au regard des autres femmes. Je manquais d’aplomb ; plus j’insistais et plus je me sentais maladroit. Je voyais bien au regard des femmes qu’on ne me croyait pas. Mais une fois chez moi, quel plaisir après cette humiliante épreuve de glisser sur mes hanches lisses les culottes et les minuscules strings achetés avec tant de désarroi. Je vous laisse imaginer les orgasmes qu’elles me procuraient.
Je songeai aussi à Yasmina que je rencontrai quelques années plus tard. Elle voulut que j’aie de vrais seins de femme et pour cela me convertit aux hormones féminisantes. Elle m’obligea ensuite à acheter un soutien-gorge, mais seul. Contrairement à une petite culotte qu’il suffit de prendre dans le rayon, il fallut discuter ouvertement avec la vendeuse pour trouver la bonne taille. Je m’en sortis en précisant que j’avais une gynécomastie qui nécessitait de porter un soutien-gorge. Est-ce que la vendeuse me crut ? Je n'en suis pas sûr.
A présent, j’achète ma lingerie en jouant du regard interrogateur des clientes. J’imagine ce qu’elles pensent en me voyant fouiller dans une lingerie qui leur est destinée. Suis-je à leurs yeux un vieux pervers qui ne cache même plus ses pulsions maladives ? Les hommes qui achètent leur lingerie sur le Net et évitent par ce biais d’affronter le regard des gens ne peuvent pas comprendre ce sentiment ou se mêlent humiliation et excitation.
Rendez-vous compte, j'étais tellement conditionné par le virus de la femellisation que je voulus investir dans un salon d’épilation où les hommes auraient les mêmes droits que les femmes : se faire épiler intégralement le corps sans distinction de sexe. Peut-être était-ce là ma vocation ? Je restais surpris par la réaction populaire à ce sujet. Que des femmes se fassent épiler intimement ne surprenait personne, mais que des hommes demandent la même chose dans un salon de beauté et voilà nos compagnes qui se choquaient de notre réaction. L’ombre homosexuelle plane en permanence sur nous comme une dérive inadmissible. Une censure inqualifiable à mon avis ! Quel regret aussi de n’avoir pu reprendre cette boutique de lingerie que j’affectionnais tant. Vivre au quotidien dans un univers de petites culottes, avoir à moi seul un magasin où je choisirais à loisir mes strings, où je créerais moi-même des modèles parfaitement adaptés à la morphologie des hommes féminisés ; était-ce là mon destin ? Non, une petite voix intérieure me le rappelait sans cesse : « André, cesse de rêver et reviens sur terre ».
Mais revenons à ce magasin de lingerie. Les petits strings présentés étaient si attirants que je demandai à la vendeuse de me préparer un assortiment. Elle demanda si la taille convenait.
- C’est du médium que vous désirez ?
Il y avait donc plus petit. J’en frémis d’émoi, moi qui recherchais justement ce qu’il existait de plus petit. Irrésistiblement tenté par des microstrings, je craquais sur ces minuscules choses. J’imaginais mon sexe emprisonné dans ces fins tissus. Mais aussi quelle désillusion en les enfilant, ils étaient si petits que mon sexe débordait de tout côté. Je précisai sans hésiter à la vendeuse :
- La plus petite taille s’il vous plait.
A voir ma stature, elle en conclut que c’était pour mon amie transsexuelle. Ah, si elle savait…
- Un instant, je vais voir s’il y a du small.
Elle sortit un gros carton d’un placard et l’ouvrit. Il y avait dedans des centaines de strings de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Les yeux brillants d’un désir incontrôlé, je les admirai comme un précieux trésor. Mon dieu comme j’aurais aimé acheter le carton entier. Au moment de passer à la caisse, Amanda s’étonna de voir joint à ses propres achats masculins de minuscules strings de femme. Elle me regarda étonnée et comprit avec un sourire complice.
Depuis je suis retourné plusieurs fois dans ce magasin avec Amanda. A mon grand regret, il est définitivement fermé aujourd'hui. A croire que vendre de minuscules strings ne permet pas de gagner correctement sa vie...
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