A la longue, je vécus soumis à tous les délires sexuels de Fatou et de Mariam. C'était si agréable de se laisser faire ! En développant mon côté féminin, elles favorisèrent aussi ma passivité sexuelle. Pour une fois qu’un homme se donnait sans retenue, Mariam en profita. Ce fut parfois d’une bestialité inquiétante. Dominer un homme lui permettait d’extérioriser tout le sadisme qui dormait en elle. Elle-même ne se reconnaissait plus quand on faisait l’amour. Elle m’ouvrait l'anus jusqu’à me faire crier de douleur, variant ses caresses jusqu’à l’obscénité. J’appris à être propre pour cela. C’est ainsi que je redécouvris les lavements du colon, mais rien à voir avec ceux de mon enfance. Elle me remplissait le ventre avec toutes sortes de liquides et m’obligeait à me retenir jusqu’à ce que la douleur devienne insupportable. Elle fermait mon anus avec un accessoire spécial, une double poire qui empêchait toute fuite. Elle aima me voir souffrir et me tordre de douleur lorsque survenaient les premières crampes intestinales Me vider était ressenti comme une délivrance. Je découvris à cette occasion combien la douleur peut renforcer le plaisir. De la part d’une infirmière, cela ne m’étonna pas.
Inutile de vous décrire tous les gadgets qui forcèrent mon intimité. Les jouissances de Mariam reposaient principalement sur la dilatation extrême de mon anus. Elle l'appela "sa chatte". Elle voulut y entrer une main, masturber ma prostate pour me faire éjaculer ainsi. Elle avait lu quelque part que caresser un soumis de cette façon le vidait lentement de son sperme, sans gicler sans avoir le plaisir de l'orgasme. Au début, ce fut difficile, j'avais selon elle les hanches trop étroites. A défaut de jouissance, sentir sa main dans mon ventre me procura des sensations nouvelles. Terrible ! Mêler la douleur à cette possession intime fit de moi un autre homme. Par ce biais, elle arriva même à me faire boire ma semence. Qui n'a jamais vécu cela sous le joug d'une femme excitée ainsi ne peut comprendre.
Quant à Fatou, je lui offris mon âme tellement j’étais amoureux. Quoi de plus fort que d'être au service de son plaisir tout en reculant mes propres limites. Livrer mon corps et mon esprit, lui donner le droit d'en jouir sans aucune condition était la plus belle preuve d'Amour que je pouvais lui donner. Une passion dévastatrice m'envahit, comme une drogue dont je ne pouvais plus me passer. J’aurais aimé décrire les sentiments qui m’unissaient à elle, mais je m’en garderai. Le lecteur s’intéresse à ma transition sexuelle et non à mes sentiments amoureux. En écrivant cela, il me vient à l’esprit une chanson de Jacques Brel qui refléte parfaitement mes sentiments amoureux : « Ne me quitte pas ». Quoi de plus beau que les paroles de cet air célèbre quant on aime à la folie : « Je serai l’ombre de ton ombre… » Aucun homme, pas même un poète, n’est capable de se donner ainsi à une femme. Moi, je l’étais.
J’aimais aussi voir Mariam faire l’amour à Fatou. Cela se transformait en une explosion des sens à laquelle je participai allégrement, tantôt en tant qu'homme ou comme une femme selon les circonstances. D’autres fois, je ne devais pas m’en mêler, c’était une affaire de femmes d’une délicatesse inouïe. Il se passait entre elles deux une chimie affective incompréhensible pour un homme.
Quand Mariam me pénétrait, Fatou nous observait troublée par sa violence. Non seulement elle découvrait le sadisme de sa maitresse, mais de me voir possédé ainsi affolait ses sens. Arrivait l’instant où Mariam la défonçait à son tour passant de mon cul à sa chatte, revenant à mon cul puis dans le sien sans tenir compte de nos cris. Fatou et moi, nous nous serrions alors fortement la main face à ses assauts répétés, unis dans un même concert de cris et de jouissances. Il y avait à cet instant en Mariam comme une joie sauvage à nous défoncer. Peut-être la jalousie de me voir aimer Fatou à ce point.
D’autres fois, elle se caressait devant moi et giclait des litres de cyprine tellement ça l’excitait de voir Mariam m’enculer avec force. D'entendre mes cris de douleur l'excitait au plus haut point. Elle jouissait alors en collant sa vulve contre ma bouche. De me forcer à boire le fruit de ses jouissances ajoutait à notre plaisir. Remise de ses émotions, elle me confiait qu’aucun homme ne buvait sa mouille de cette façon. Je répondais qu’avaler ce précieux nectar jusqu’à le sentir dans mes entrailles était pour moi une façon de communier avec elle. Encore aujourd’hui, je reconnaitrai son goût parmi des milliers de femmes.
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